a X s chez SanVin

Mes humeurs en général et l’accessibilité du web en particulier


Accueil du site > Mes réflexions > Marre du syndrome du sapin de Noël même si la saison est finie ;) (...)

Marre du syndrome du sapin de Noël même si la saison est finie ;) !!

mercredi 11 février 2009, par Sanvin (20/100)

Je veux bien que le sapin ai été d’actualité il y a peu de temps, mais bon... Moi je parle de celui avé les boules et les guirlandes qui clignotent, celui qué bô, mais bô !

Depuis un an que je travaille dans un grand groupe avec un nom de couleur (qui n’est pas Violet, vous avez trouvé ! :D) et mes quelques 15 ans pour des agences de com et des petites ou moyennes boîtes, je commence à me dire que malgré les années qui passent et les habitudes qui se créent, mes clients sont des imbéciles !

La pliure de l’écran !

Les commanditaires non techniques de sites Web (MOA, agence de communication, marketeurs...) ont encore souvent une culture du papier qui les oblige à penser que le web est une feuille de papier affichée à l’écran. A ce propos, une petite anecdote relaté par un autre accessibiliste (Steph ?) : sa MOA (maitrise d’ouvrage) parlait de la « pliure de l’écran », l’endroit où la page n’est plus visible (hors surface d’affichage). Persuadée que cette surface est la même pour tous !
Que l’on puisse tout positionner au pixel près et que tous les internautes aient le navigateur de chez Crosoft, dernière version, affiché en plein écran, sur un écran 24" en 2048X1280, réglé à la perfection (car c’est le matos qu’ils ont au boulot !), c’est une évidence pour la majorité d’entre eux. Impossible de leur faire comprendre ou même entrevoir l’hétérogénéité de l’équipement des internautes que ce soit au niveau du type de navigateur, de ses capacités, de l’écran et de ses propriétés.
Pour tout dire : l’incompréhension totale devant la spécificité d’un média à part entière qu’est le Web !
C’est un problème de manque de culture Web flagrant, mais comme (en gros) c’est eux qui payent, ils ne peuvent s’empêcher d’imposer des contraintes imbéciles qu’ils pensent très innovantes, voire franchement brillantes. Si les autres ne l’ont pas fait, c’est souvent qu’il y a une bonne raison : c’est une idée à la con !

Moi aussi, je fais des sites Ouaibe !

En fait, développer des pages Web, tout le monde le fait, des pages de ses photos de vacances, de la fête de famille, de ses enfants (pour que Mémé les voit !), son association de tricot, sa fabrique artisanale de fromage dans le Larsac... Et donc, tout le monde y va de son conseil, de son avis éclairé.
Être un vrai professionnel de la couche client (et ça existe, heureusement), c’est toute une autre histoire. Laisser faire les professionnels et ça ira mieux !

Le web 2.0, c’est mieux parce que ça bouge

« Pourquoi utilisez vous du Flex [1] »
« Ben, c’est sexy, ça bouge de partout, flashy quoi ! ».
L’anecdote m’a été rapportée (encore) par Steph, mais on en a tous plusieurs du même genre en magasin ! Utiliser une techno juste pour se faire plaisir en tant que MOA, c’est du grand n’importe quoi !

Syndrome du sapin de Noël

Bon vous aurez compris, qu’une fois de plus, je me répéte, mais bon faut que ça rentre :

  • N’utiliser une technologie que quand elle fait sens, qu’elle apporte un vrai plus pour l’utilisateur et pas pour faire bô !
  • Penser à éduquer nos amis les décideurs au Web, c’est une tâche de longue haleine !
  • Permettre plusieurs niveaux de consultation pour une page et ne pas se focaliser sur un utilisateur moyen aux caractéristiques trop définies !

Notes

[1] Vous pouvez remplacer Flex par Flash, Ajax, Silverlight...

Répondre à cet article

1 Message

  • Ah non non...

    5 mars 2009 16:38, par stef

    Ah non c’était pas moi, le coup de la pliure, si... ?

    Quant au sapin de Noël, ce n’était pas un projet en particulier, c’est mon ressenti lié (de longue date) à la fascination de l’outil plutôt qu’à l’identification du besoin, qui me vient du temps de la fac.

    Je citais Nogegon de Luc et François Schuiten, qui est un magnifique palindrome, à un camarade-qui-était-aussi-prof-de-philo et qui m’avait répondu Il ne faut pas se laisser avoir par la fascination du bidule. Il voulait dire par-là qu’en se laissant fasciner par le visible on risque de passer à côté du fond.

    Ça m’est resté comme question fondamentale à se poser à chaque fois.

    Répondre à ce message


Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | Retour haut de page